La crise économique exacerbe le travail infantile
27 avril 2022

Si la croissance a bien redémarré dans les pays en développement, la crise économique n’en est pas finie pour autant. Elle persiste, notamment dans la zone euro et cela continue d’avoir des répercussions dans les pays en développement. On observe ainsi que l’aide publique au développement (APD) a diminué en 2011 de 3% par rapport à 2010. (et ce pour la première fois depuis 1997). De plus, l’environnement économique mondial reste aujourd’hui incertain ce qui n’est pas favorable à l’investissement étranger dans les pays en développement. Le ralentissement de la croissance économique mondiale – qui devrait passer de 3,9% en 2011 à 3,5% en 2012 – ne porte pas non plus à l’optimisme en ce qui concerne la capacité d’investissement des pays en développement dans les secteurs sociaux et la protection des populations les plus vulnérables. Leur principale problématique reste de dégager les ressources nécessaires au financement de l’éducation.

Pour les populations les plus vulnérables, l’augmentation du coût de la vie s’est poursuivie. Les prix du pétrole et de l’alimentation ont continué à augmenter et le taux d’inflation moyen est passé de 4% en 2009 à 6% en 2011. Les conséquences se sont fait sentir immédiatement : augmentation saisonnière du travail des enfants, détérioration de leur statut nutritionnel, difficultés croissantes d’accès aux soins de base. Aujourd’hui, on ne note pas de vagues massives de déscolarisation ; mais l’absentéisme scolaire progresse dans certaines régions et pour certaines catégories de population.

Or, l’absentéisme a des conséquences directes sur la qualité des apprentissages des enfants et la poursuite de la scolarisation : plus un enfant s’absente souvent et longtemps de l’école, moins il a de chances d’y revenir durablement. Le risque est donc grand que de plus en plus d’enfants quittent l’école avant la fin du cycle primaire, sans maîtriser les apprentissages de base nécessaires à la vie courante.

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