Aide et Action et la Fondation L’Occitane s’engagent pour soutenir la réussite scolaire de 2000 filles
27 avril 2022

 

Dans la région du Centre Ouest du Burkina Faso, les pesanteurs socioculturelles ne sont pas favorables à la réussite scolaire des filles. À travers le projet Scolarisation des Filles (SCOLFILLES) dont la convention a été signée en mars 2021, Aide et Action et la Fondation L’Occitane ont décidé de favoriser l’accès, le maintien et l’achèvement de l’école primaire pour 2000 filles.

Au Burkina Faso, les indicateurs de la scolarisation au primaire ont connu une baisse considérable entre 2017 et 2020. Et pour preuve : les effectifs globaux dans l’enseignement primaire public sont passés de 2 555 345 élèves en 2017 à 2 481 946 en 2020[1]. La décroissance de ces indicateurs est notamment tributaire de la situation sociopolitique et sécuritaire que traverse le pays ayant conduit à la fermeture de plus de 2 000 écoles et entraîné le déplacement interne d’environ 1 074 993 personnes dont 585 728 jeunes de moins de 14 ans.

Un contexte difficile, particulièrement pour les filles

De plus, l’analyse des réalités socioculturelles dans la région du Centre Ouest du Burkina Faso révèle des perceptions et des pratiques peu favorables à la réussite scolaire des filles. Il s’agit entre autres de la faible considération de l’importance de la scolarisation de la fille, de la persistance de certaines pratiques traditionnelles comme les dotes et les rapts, de la persistance des violences basées sur le genre dans les communautés et dans les écoles et de la faible prise en compte de problèmes spécifiques inhérents aux filles de par leur statut.

En réponse à cette situation, la Fondation l’Occitane et Aide et Action, partenaires de longue date, s’engagent à travers le projet SCOLFILLES. Celui-ci va favoriser l’accès et la promotion de jeunes filles vulnérables à l’école primaire. Il vise 2000 filles des provinces du Ziro et de la Sissili dans la région du Centre Ouest du Burkina Faso.

Apporter un soutien personnalisé

Les filles en âge d’être scolarisées seront inscrites au CP1, celles qui présentent des risques d’arrêter l’école avant la fin du cycle seront accompagnées et les filles plus grandes non scolarisées ou précocement déscolarisées pourront intégrer directement la classe de CE2 grâce à l’orientation vers un système innovant de classes accélérées (cumulant sur 9 mois les modules des 3 premières années du cycle primaire : CP1, CP2 et CE1).

Aide et Action prend en charge les frais liés à la scolarité notamment les cotisations annuelles, les fournitures, etc. et s’engage à améliorer l’alimentation des enfants au sein des écoles grâce au soutien du fonctionnement de leur cantine scolaire. De plus, notre association souhaite soutenir les familles vivant dans des conditions d’extrême pauvreté à booster leurs activités génératrices de revenus grâce à la subvention et à l’intermédiation auprès des institutions de microcrédits.

Lever les freins à la scolarisation des filles

Dans le cadre de ce projet SCOLFILLES, environ 180 enseignants seront formés pour permettre la mise en place de cours de soutien au profit des bénéficiaires. Enfin, le projet permettra la sensibilisation des communautés et des filles elles-mêmes pour lever les freins à la scolarisation des filles (mariages précoces, grossesses précoces, réticence de l’entourage, l’auto censure, etc.) et pour lever le tabou lié aux menstruations (distribution de protections, réhabilitation/ construction de latrines dans les écoles, etc.).

D’une durée de cinq (5) ans (2021-2025), le projet touchera 2810 bénéficiaires directs dont 2000 filles, 180 enseignants, 630 membres d’organes communautaires de cogestion des écoles et 500 familles. C’est un cofinancement de 430 794 €uro, soit 282 582 407 Francs CFA, dont 70% de la Fondation L’Occitane et 30% de Aide et Action, qui sera mobilisé pour la durée du projet.

 

[1] Annuaire statistique MENA-PLN

 

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